En France, grâce en partie aux progrès de la médecine, l'espérance de vie augmente progressivement.
C'est moins l'allongement de la vie que la qualité de la vie qui est au cœur des préoccupations des personnes âgées dépendantes et des aidants familiaux qui s'en occupent (dans neuf cas sur dix, l'aidant non professionnel qui s'occupe d'une personne âgée est un parent).
Les personnes âgées et les aidants familiaux disent leurs difficultés et leurs besoins d'être soutenus; ils veulent acquérir une meilleure connaissance des maladies qui peuvent affecter des personnes qui avancent en âge (les maladies de type Alzheimer augmentent avec l'âge) et ils souhaitent aussi maintenir des relations plus authentiques avec leurs proches en respectant leurs besoins et leur dignité quelles que soient leur dépendances physiques et/ou psychiques.
La notion de RESSOURCES dans un esprit de bien traitance dépend autant des savoir-faire et des "savoir-être" des professionnels que ceux des familles.
La réponse à la symptomatologie de la personne âgée est sans doute l'HYPNOSE dite ERICKSONIENNE qui permet d'activer les ressources intérieures de la personne en vue d'un bien-être plus confortable.
A travers les épreuves de la vie: traumatismes divers, deuils, maladies, etc., la personne âgée a développé des compétences d'adaptation.
Le rôle de nos hypnothérapeutes est de favoriser une alliance thérapeutique, de s'adapter au degré de créativité et d'imaginaire de la personne âgée, et de lui faire découvrir à travers l'HYPNOSE CONVERSATIONNELLE et des temps d'apprentissage d'AUTOHYPNOSE, la puissance de ses ressources acquises, peut-être sans le savoir, au cours de sa vie.
La personne âgée découvre alors de nouvelles stratégies personnelles pour faire face aux difficultés liées à la vieillesse et/ou à la maladie.
Le mal être et les douleurs diminuent, les peurs s'estompent, les angoisses s'apaisent, les tensions se transforment en énergies nouvelles, les émotions se régulent d'elles-mêmes en retrouvant de la vie, l'estime de soi retrouve un élan, et "le besoin de tendresse qui nous vient en naissant "ose s'exprimer".
Alors le thérapeute ou l'aidant familial peut aider et accompagner la personne âgée à alléger son fardeau afin qu'elle ne garde dans sa dernière trajectoire de vie que "la tendresse pour tout bagage" ...
Un jour une cliente nous a confié, non sans un certain malaise, son regard sur la vieillesse et sur la peur de vieillir.
L'apparition des rides, la diminution de ses capacités physiques et mentales, ainsi que la place qu'occupe les personnes du troisième âge dans notre société ne sont certes pas les aspects les plus attrayants de cette étape de la vie.
Pourtant, vieillir est inéluctable. Tous, chaque jour, de façon plus ou moins évidente, nous changeons et nous vieillissons.
Souvent, cela demeure invisible à nos yeux, nous laissant la sensation d'être épargné, mais arrive un moment où les lois de la nature nous rappelle à l'ordre, souvent lorsque le fameux "coup de vieux" se manifeste.
Il n'est alors pas possible de nier l'évidence que le corps emprunte une pente descendante ...
Comment accepter ce qui nous semble inacceptable? C'est cela le défi que nous impose la vie.
Il est évidemment bien futile de s'engager dans ce combat, qui, au bout du compte, aura raison de nous.
Au lieu d'essayer de retarder ou de transgresser les règles du jeu de la vie il est plus judicieux d'apprendre à composer avec afin de nous servir au mieux des cartes que nous avons entre les mains.
Apprivoiser la vieillesse pour mieux se préparer à mourir ou refuser cela, voilà le choix que nous pose la vie tôt ou tard.
Finalement la peur de vieillir est une occasion unique de nous confronter à cette réalité et de nous familiariser avec elle.
Il arrive que la crainte de la vieillesse se manifeste par une aversion pour les rides, le contact physique avec une personne âgée, les odeurs particulières, l'incohérence de certains propos et le besoin d'assistance.
Quel sens est-il alors possible de donner à la vieillesse ?
Il appartient à chacun de le découvrir car il y va de la qualité de sa fin de vie, n'entendons-nous pas souvent que l'on meurt comme on a vécu ?
Bien plus que le bilan de vie et de la prise de conscience de ce que nous avons réalisé ou non lors de notre existence, la vieillesse peut être pour certains l'occasion de réaliser encore certains rêves et ne pas sombrer dans les regrets de ce que leur vie aurait pu être.
Souvent, notre regard sur la mort qui approche, voilé par la frustration, la fatalité et parfois la colère nous empêche de réaliser que notre plus grande crainte est d'être qualifié de "vieux" avec tout le négatif que ce terme engendre.
C'est peut-être pour cela que nous préférons ne pas les voir et les maintenir éloigner le plus possible d'une jeunesse que l'on souhaite éternelle ?
La perception de la vieillesse est liée à l'époque dans laquelle nous sommes. Si la génération future pouvait profiter de prises de conscience actuelles ne serait-ce pas un premier pas vers une plus grande solidarité intergénérationnelle?
L'objectif est de tendre vers l'acceptation de sa propre vieillesse basée sur les apports de toute une vie.
La compréhension et la sagesse acquises au fil du temps peuvent certainement représenter une aide précieuse pour vieillir sereinement.
Vieillir en s'épanouissant, en optimisant les capacités propres à son âge, en cherchant à composer avec elles plutôt que de se plaindre des contraintes qui en découlent et sur lesquelles nous n'avons pas ou peu de prise.
Cela permettra sûrement de mieux découvrir et apprécier ce que cette phase de la vie contient d'utile pour soi ainsi que pour autrui, et de se sentir plus serein face à la mort. La peur de vieillir devient ainsi plus féconde.